Cie Vue sur Jardin
"A l'aube, j'ai rencontré mon voisin Oreste"
RV. sur le Blog pour suivre les actualités et l'évolution du projet.
Edition Les Cygnes, juin 2013 et 2014.
L'écriture de ce drame mêle trivialité, humour et poésie. Peut-être à cause du travail sur la poésie que l'auteure a mené parallèlement, dans le recueil paru en mars 2013 et illustré par Anne Lantheaume (Chèvrefeuille étoilée).
À quoi bon une version contemporaine du mythe des Atrides ? Pourquoi encore un Oreste ? C’est que l’incroyable plasticité des mythes en fait un vivier inépuisable pour l’imaginaire, et un outil de réflexion universel. Ils peuvent se renouveler à l’infini.
Surprise : avec cette histoire de rois, on est presque dans le quotidien : Mon voisin Oreste, c’est un jeune homme qui fait des études, des stages à l’étranger, et qui, en rentrant, découvre la vérité sur sa famille et la nécessité d’affronter la réalité, même s’il n’en a nulle envie… Sa sœur Électre part en camp de voiles ; Tyndare et Léda, les grands-parents, rarement représentés au théâtre, ont ici une place importante, mais pas de cygne pour séduire Léda, et pour cause : Tyndare et elle sont juste ici un couple âgé qui vit douloureusement sa déchéance. On est dans la sphère familiale qui n’est pas, comme chacun sait, « un long fleuve tranquille ». Mais aussi au cœur de conflits économiques et politiques. Agamemnon, un capitaine d’industrie, l’un des rois de notre monde, est à la tête d’une flotte aérienne. Égisthe va lui succéder en faisant prospérer l’entreprise, grâce à la finance et sans aucun état d’âme… Si la pièce parle des victimes des guerres, on pense au sacrifice antique d’Iphigénie dont la mort, dans cette version, a des effets sur plusieurs générations. Mais elle n’est pas la seule victime. En un sens, chaque personnage en est une et cherche à se défendre.
Les héros auraient pu porter des noms modernes mais, avec l’ombre projetée de l’Antiquité, le spectateur est introduit par un biais plus poétique dans ce questionnement sur l’homme d’aujourd’hui, influencé par Henri Michaux peut-être : d'atomes qui
[…]J’ai vu l'homme comme un bon bimoteur de combat répandant la terreur et les maux atroces.
Il avait, quand je le connus, à peu près cent mille ans et faisait aisément le tour de la Terre. Il n'avait pas encore appris à être bon voisin […]
Toutefois, excellent en réflexes et en somme presque innocent : l'un allume une cigarette, l'autre allume un pétrolier. (Ecce Homo)
La mise en scène de Nicole Desjardins incarne cette poésie, avec une version très chorégraphique du mythe. Les voiles, les mouvements des corps, la voix des comédiensi sculptent les mots… Les lumières réglées par André Diotii sont une chance fabuleuse pour le texte.
Mais la poésie n’est ici qu’une voie pour rencontrer notre actualité. On y entre aussi par l’humour : situations ubuesques, jeux de mots se mêlent au drame. Pas question de s’ennuyer !
"À l’aube, j’ai rencontré mon voisin Oreste" avait déjà été sélectionné par Marie-Josée Brakha, qui en avait fait une lecture au théâtre Darius Milhaud, à Paris. Il avait été également lu au Kibélé, à Paris et à l’Espace Alya, à Avignon.
L'autrice, Nicole Buresi
Après des études de lettres et des années d'enseignement où dominait le souci de faire découvrir le théâtre à un public peu familier de cet art, elle s'est mise à écrire.
D'abord "Pierres de scène" (Les Cygnes,2010), un hommage au théâtre où s'estompent les frontières entre la scène et la vie, une comédie sur la réception des œuvres et leur capacité à transformer le réel et le spectateur.
Puis, "Trois femmes dans l'escalier" (Les Cygnes, 2011) où l'amitié entre trois femmes leur permet de se dire et d'évoluer.
"Trois femmes dans l’escalier" a fait l’objet de plusieurs lectures théâtralisées : à la Médiathèque de Narbonne par le Théâtre des Quatre Saisons dirigé par Guy-Michel Carbou, au Kibélé, à Paris, au théâtre Pierre Tabard, à Montpellier etc…
Elle écrit et publie également des nouvelles (Revue Étoiles d'encre).
"Vivante" recueil de poèmes paru en mai 2013.
Distribution
(par ordre d’apparition sur scène)
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ORESTE : Alexis Ménard
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ELECTRE : Pauline Choplin
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TYNDARE : Dominique Darcel
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CLYTEMNESTRE : Géraldine Lenoir
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LEDA : Iris Chauvaud de Rochefort
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MARIA : Nicole Desjardins (sous réserve)
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EGISTHE : Dominique Darcel
Mise en scène : Nicole Desjardins
Distribution
par ordre d'entrée en scène :
ORESTE : Alexis Ménard
ELECTRE : Pauline Choplin ou Julia Clavel
TYNDARE : Dominique Darcel
LEDA : Iris Chauvaud de Rochefort
CLYTEMNESTRE : Géraldine Lenoir ou Nicole Desjardins
EGISTHE : Dominique Darcel
Mise en scène : Nicole Desjardins
du 11 au 14 mars 2015
ART STUDIO THéâTRE
120 bis, rue Haxo
75019 PARIS
du 19 au 23 mars 2015
CARRE RONDELET
14, rue de Belfort
34 000 Montpellier
Nous tenons à remercier chaleureusement, pour leurs généreux dons et leur aide précieuse, les personnes qui nous ont encouragés dans notre effort collectif http://fr.ulule.com/a-laube/
Olivier Decoudun, Nicolas Chauvaud de Rochefort, Annabelle Ricklin, Denis Ricci, Annie Thevenot, Martine Warelle, Vincent Utard (La Cave à Vincent) et le Facteur Boyaire, Edith Jost et Edwige PPDOM, Elizabeth Martin et Raphaël Bordes, ainsi que Laurent Ardoint, ArnoSansebastian, Marie-José Alba, Sandrine Lacueille, Séverine Denis, Marica Evrard, Véronique Hulin, DPM1, Marie-Véronique Cauchefer-Choplin, Annabelle Henry, Pascale Dupas, Yves Jonon, Guy Chalaux, Nicolas Gallot, Hanae Chauvaud de Rochefort, Sophie Decoudun et Nicole Hommez, Marie-Antoinette Combemale, Julien Buresi, Audrey et Aude Buresi, Jean-Baptiste Letellier, Véronique Danjon, Anne Boissel, Marielle Zographos et Dominique Diebold, Ulrike Syha, Elke Stanicky, Catherine Ruda, Anne Cr, Olivia Clamme, Marie-Christine Navarro, Achille Orsoni, Thierry Sahabna, Antonio Cuppari, Christian Hours et Sylvie Jubert, ainsi que Jacky Brun, Christine Martin et René Goliot.